Quand une fille a un problème avec sa voiture, elle va directement chez le mécanicien. C'est la normalité des choses. Et quand on voit Seeley, couvert d'huile sur ses bras superbement musclés de footballeur, on voit très bien pourquoi l'assistant peut vachement faire l'affaire. En fait, j'sais pas si j'fais exprès de saboter ma voiture pour y venir le plus fréquemment possible, ou c'est simplement que j'suis vraiment pourrie avec un volant dans les mains, mais mine de rien j'suis très souvent au garage à l'observer réparer la tuyauterie avec ses mains bénies des Dieux. M'enfin, j'exagère, parce que c'est qu'un mec, et j'sais forcément qu'il a envie de me baiser à chaque fois que j'pose mes jolies fesses sur son canapé à la Fast&Furious et que je l'observe pour pas dire que je le mate en pleine action. J'vous raconterai pas d'histoires potineuses et scabreuses à propos de Seeley et moi, parce que c'est foutrement personnel et que ça ne regarde que lui, moi, l'huile et le siège arrière de nos voitures. Parce qu'il y a un truc qu'il a pas le droit de dire à tout le monde, dans notre petite affaire. C'est que c'est pas que la mécanique de la voiture qu'il touche, et c'est certainement pas le bras de vitesses de ma bagnole que je vérifie. J'vous ferai pas de dessins par contre. Personne est supposément au courant, parce que j'l'ai menacé de mort et de m'arranger pour qu'il soit dehors de l'établissement, un truc que je sais pas encore comment je vais le faire, mais en temps et lieux j'aurais certainement de l'imagination pour ça.

Bref j'suis encore là ce soir à le mater à réparer ma voiture. Enfin, là c'est seulement une vérification routinière. Il pourra pas dire que je fais pas attention à mon petit bijou, un cabriolet rouge cerise, qui marche parfaitement avec mes sous-vêtements mais ça j'le lui dirai pas, il va vite le capter, parce que j'suis trop prévenante et j'ai mis une jupe. Pourtant, vous imaginez pas qu'il va me mettre dans sa voiture comme ça, hein, parce que j'suis pas une fille facile, quoi qu'on en dise. J'l'observe alors qu'il fait ses derniers trucs, il est plein d'huile comme toujours mais il était déjà comme ça avant que j'arrive. J'crois qu'il en a au visage, c'est pas possible d'être aussi huileux et sale, mais totalement désirable. Il faut dire que Seeley est un sacré morceau aussi. Juste sur le terrain, j'me surprends parfois quand j'agite mes pompons, à lui regarder ses superbes fesses moulées dans son équipement. Bref, j'vais cesser de faire ma perverse, parce que c'est tellement pas mon genre, et j'le regarde qui fume sa clope. J'trouve ça dégueulasse la cigarette. Ça pue, et ça rend les dents jaunes. Et ça donne le cancer des poumons. Bref, y'à rien de positif à ça, sauf le fait que merde, il est sexe quand il fume. J'me lève, et j'vais m'appuyer sur la voiture, genre à la manière d'un top modèle, ou d'une fille sexy dans un film. J'appuie mes stilettos sur la carrosserie, et j'fais genre, super naturelle.

- Ouais, t'as bientôt terminé où tu t'attardes simplement pour me séquestrer plus longtemps dans ton antre miteuse?

J'lui fais un sourire, parce que j'me fous de sa gueule. Mais c'est un peu une partie du jeu, entre nous. Se rendre la vie insupportable, mais ça uniquement à l'extérieur du terrain. Parce que quand les lumières sont allumées le soir, j'agite mes jolies fesses et mes pompons pour lui et les autres mecs bourrés de testostérone.

Ce sont les trucs incontrôlables qui m'allument. Ce sont les trucs imprévisibles qui m'plaisent. Ce sont les trucs sur lequel j'y peux rien qui me font totalement perdre la carte. Dans cette catégorie-là, je pourrais nommer un tas de trucs. Le football, l'alcool, la réaction de la stagiaire de littérature quand j'pose ma main sur ses fesses par « mégarde » en sortant du cours. Je suis foutrement chanceux de m'avoir pris une retenue, et puis une vachement sympa en plus. Pas les trucs crades d'une stagiaire en mal de pouvoir, j'dirais plutôt qu'il y a longtemps qu'elle s'était pas fait plaisir. Le genre de travail qui me fait pas peur, faire revivre les pulsions et les faire tenir jusqu'à ce que les jambes de Madame ne tiennent plus toute seule. J'ai de l'énergie à revendre, faut pas m'en vouloirp our ça. Mais pourtant, c'est plutôt les trucs que j'attends sans être certain qu'ils vont arrivés. Le samedi, par exemple, quand j'sais pas trop ce qui a passé par la tête de Bianca Valence et qu'elle vient m'voir avec ses grands yeux et ses belles façons pour m'donner encore plus envie d'oublier que j'fais du temps dans c'garage pour rendre service au proprio, qui m'a filé un coup de main quand j'en avais besoin. C'drôle comment y'a que mes mains préfèrent la chaleur de sa peau au froid du fer et du métal, j'préfère la douceur de son épiderme à la texture brune, huileuse et onctueuse que j'éclabousse à peu près partout. C'est que j'parviens pas à y penser quand j'veux replacer des mèches qui m'font royalement chier à venir s'poser devant mes yeux quand j'ai la tête baissée. Aujourd'hui, on est samedi. Bianca est là, sur rendez-vous. Comme si cette femme avait besoin d'un rendez-vous pour que jm'offre tout entier à son bien-être, et accessoirement celui de sa caisse. Le sien en premier, y'a pas un bolide qui s'compare aux courbes de la brunette torride qui m'mate du divan, j'en suis à peu près certain.

Je souris en retenant ma clope entre mes lèvres. Je me redresse pour attraper une clé dans le truc à outils, et j'en profite pour m'essuyer les mains sur mon chandail. Blanc « Fuck! ». Mais c'parce que j'me fiche de ce que je porte, j'ai vachement trop hâte de la sentir m'le retirer de toute façon. J'tire une longue, loooooongue bouffée d'ma cigarette, elle achève, et ça m'fait foutrement chier. Pas moyen que jm'en rallume une, et puis c'mieux comme ça. J'essaie d'puis deux ans d'arrêter, mais fuck, je suis pas capable. Pas plus que j'peux m'empêcher d'écouter le son gracieux de ses longues jambes, fines et délicieuses, qui foulent mon plancher avec ses talons hauts à rendre fou n'importe quel type normalement constitué. J'fais mine de pas l'entendre, mais y'a l'sourire qui s'trouve à la commisure de mes lèvres qui trompe pas. Je sais que l'entretien de sa voiture, c'est qu'un prétexte pour m'voir. J'ai pas besoin qu'Bianca m'le dise pour le savoir, j'le sais, c'est tout. C'simple, fuck, pour m'envoyer en l'air avec Valence, je ferais la même chose. Je cherche pas à comprendre à quoi ça rime nous deux, à rien, sinon une putain de bonne entente sur le plan cul, parce que nos deux corps semblent avoir été fait pour s'emboîter l'un dans l'autre. C'malsain de se rappeler du moindre détail d'son corps, tant y'a mes mains qui l'ont explorés, mes yeux qui ont suivi ses doigts quand elle les passait sur sa silhouette à faire damner un saint. Damn, il me reste plus qu'à essayer de voir combien de temps j'peux résister à ce petit cul qui s'déhanche sous une jupe carrément sexy. J'vous jure, cette femme fait absolument tout pour m'rendre fou, c'pas croyable. Je redresse la tête quand j'entends sa voix à proximité, et j'remarque qu'elle a une position absolument indécente contre la caisse. Fuck, j'aime. J'aime foutrement, mais j'fais mine de rien, je l'écoute, et puis je souris en haussant les épaules, le regard brillant « Le principe vite et bien s'applique pas à moi, tu le sais bien. Moi, c'parfait, et suffisamment long pour qu'on y trouve tous son compte ». J'ai jamais aimé parler pour rien dire, et puis j'aime bien le jeu un peu vache sur les bords d'faire tout pour s'faire chier, alors qu'on sait pertinemment ce que l'on veut et à envie. Je la détaille de la tête aux pieds, la déshabille du regard, sans la moindre putain de gêne « Joli » et puis j'détourne la tête, j'repose mes mains sur le moteur et j'règle un truc sur lequel j'travaillais y'a une minute douze secondes. Rien que pour la faire chier. La faire languir, parce que bon Dieu que j'aime ça!

Le but du jeu avec Seeley? Voir qui va supplier le premier l'autre d'enlever ses vêtements. En fait ça c'est la première manche. Ensuite, c'est de voir qui fait crier l'autre le plus de fois. Généralement, on est plutôt égaux là-dessus. Faut dire que j'sais pas, y'à ce truc dément qui m'prend quand j'sens sa main encore huileuse se resserrer sur ma cuisse quand on est dans une position particulièrement indécente. Enfin, j'm'éterniserai pas et j'vous détaillerai pas le fait que lui et moi, sur le plan cul, c'est merveilleux et surtout que c'est probablement la seule façon qu'il peut rêver d'être avec moi. Il m'fait encore des putains d'allusions sexuelles en réponse à ma question, et j'lui murmure qu'il est con, juste assez fort pour qu'il m'entende le susurrer. Comme lui et moi on se susurre des trucs salaces, enfin, faut pas le dire mais il a pigé que ça m'excitait ce genre de trucs. Bref, j'fais rien, j'le laisse me mater parce que j'sais que j'suis vachement plus excitantes que la carosserie de la voiture que mon père m'a acheté pour mon anniversaire. Il retourne au moteur, mais il laisse échapper un 'joli' dont j'sais pas à qui il s'adresse. J'fronce les sourcils, puis y'à le drame qui se produit. J'sais pas trop, mais le con il m'éclabousse, et y'à de l'huile sur ma jambe. Heureusement c'est pas sur ma jupe, mais j'aime pas savoir qu'il aurait pu massacrer une jupe à cent-cinquante dollars de chez BCBG . J'lui lance un regard foudroyant qui veut précisément dire qu'il me fait chier, et qu'on en parlera après qu'il ait joué son job de mécanicien. J'vais me replacer sur son sofa, et j'enlève mes stilettos, et j'm'allonge sur le côté, juste pour qu'il sache que j'l'observe.

J'tente d'faire disparaître la tache, mais elle fait que s'étendre, mais pas trop parce que c'était une gouttelette et non pas le genre de taches qu'il se met partout, et qu'il me met quand j'suis vraiment horny et qu'ensuite, j'ai juste envie de prendre une douche parce que l'huile à moteur mine de rien, c'est un peu crade sur le corps. J'devine qu'il mate mes jambes super bronzées, super parfaites, super longues, et j'décide qu'il va en baver le footballeur. J'me caresse les jambes, genre, pour l'allumer même si mine de rien moi aussi ça m'allume tout ça, et quand j'sens que j'ai son attention, j'arrête mon manège, et j'me contente de garder ma pause digne d'une fille de MAXIM. J'ai vraiment envie de le faire baver comme il tente de faire avec moi, parce que j'me rappelle d'une fois où c'était pas moi qui suppliait, même s'il s'efforce de prétendre que c'était un moment de faiblesse. Ouais, bien sûr, moment de faiblesse mon oeil, j'crois que je l'avais jamais vu autant au garde à vu. Faut dire que j'l'avais pas mal chauffé, aussi, mais bon, j'aime bien savoir que j'peux tenir un type par la braguette. C'est sympa, et j'peux toujours m'en servir pour le faire chanter. En plus, J'crois que c'est un des seuls types qui peut vraiment se vanter de me baiser sur une base relativement régulière, mais j'crois qu'il oserait pas en parler, parce qu'il sait que sinon, c'est totalement terminé, et qu'il est foutu.

- Tu peux mettre la radio? On s'croirait à la messe tellement c'est silencieux.

Ouais, bon, à l'habitude il allume juste la radio quand on passe à l'acte, parce que mine de rien, j'suis ce genre de fille qui hurle pratiquement quand j'le fais et que j'prends mon pied. J'fake presque jamais, en tout cas pas avec Seeley. Parce que Seeley et moi, on s'emboîte comme deux pièces de puzzle, sur le plan sexuel j'parle. Uniquement sur le plan sexuel. Putain ce gars il me gonflerait trop pour que j'puisse le supporter dans la vie de tous les jours.

J'aime bien la double-vie que semble mener Bianca. Du moins, ça m'allume grave rien que d'y penser. J'entends les mecs de l'équipe parler d'elle, comme quoi elle est limite coincée, même si elle est carrément bandante. Je me rappelle foutrement bien des miracles que j'devais faire pour pas éclater de rire, ce qui aurait paru comme une confession, parce que rire tout seul sous les douches du vestiaire, ça le fait pas du tout. Je sais aussi qu'elle a pas envie que ça se sache, et c'est pas comme si ça me dérangeait particulièrement. J'aime ce qui est interdit, j'aime ce qui est secret, et puis elle est le meilleur des deux mondes. La fille particulièrement chaude qui maîtrise avec adresse les plaisirs du pieu, dans notre cas, celui des banquettes arrières, des capots de voitures, des douches derrière le minuscule bureau et même la cuisinette derrière, où j'ai failli poser mon sandwich le lendemain, mais j'ai vachement préféré penser aux tas d'trucs foutrement agréables qu'on a fait, Bianca et moi. C'vrai que je suis pas à plaindre, et j'vais en tirer tout ce que je peux le temps que ça va durer. Les filles comme elle, ça change d'avis comme de sous-vêtements, et à la panoplie que j'ai eu droit de voir, fuck, elle est changeant, Valence, bordel. Enfin, j'en reviens à me mordre la lèvre inférieure alors que j'bidouille un truc sur le moteur. Une vis est mal serrée, j'tâte des doigts le coffre à ma gauche tandis que l'odeur reconnaissable entre mille de la brunette m'colle à la peau, même si j'suis imbibé d'huile et de saleté. Je penche la tête, m'enfonce au coeur de sa bagnole, et puis j'dois m'accoter sur un truc que jl'entends chialer. Je me redresse pour voir la trace sur sa cuisse - j'voudrais bien l'enlever, mais j'risque de faire foutrement pire que bien - et je rigole à la voir m'foudroyer du regard comme ça « Allez m'boude pas pour ça. J'te réserve une surprise pour plus tard. Tu vas kiffer grave, juré ». J'hausse les épaules, et je la regarde tout le long de son défilé jusqu'à la banquette où elle s'installe, véritable icône de péché et de luxure. Dieu bénisse la femme d'être si imaginative! Je reparlerai pas de la surprise, elle sait pertinemment de quoi je parle. Je vais la prendre, et l'entendre encore murmurer mon nom, ou l'crier, dépendamment du moment. J'vous dis, je pourrais pas être heureux si des filles comme Bianca peuplait pas cette planète. Je pourrais pas m'sentir satisfait et comblé au lit si j'savais pas qu'des brunettes comme elle existait, parce que c'bon de vanter ses propres capacités, Bianca, fuck, elle donne foutrement pas sa place.

J'referme le capot, et jm'essuie le visage du revers de la main. J'ramasse un linge à proximité, j'me tords les doigts à l'intérieur, comme si vraiment ça allait changé un truc, et puis je m'adosse contre la caisse. Je peux pas ne pas fixer le mouvement lascif de sa main qui caresse, frôle, ses longues jambes délicieusement hâlées. Je passe la main dans mes cheveux, encore, un geste que j'fais aussi souvent que j'peux, aussi innocemment que ça peut le paraître, mais c'parce qu'elle a conscience de l'effet que ça me fait. C'est une bombe, Valence, et fuck, elle fait tout pour m'rendre complètement dingue. J'ai l'occasion de la mater quelques instants, puis elle s'arrête subitement. J'ouvre la bouche pour m'en plaindre, mais fuck, j'réalise soudain que c'est pertinemment ce qu'elle veut. J'marche dans sa direction, fixant sans ciller son regard avec le légendaire air mutin que j'ai au visage. Sourire en coin, regard pétillant, allumé par le manège de la cheerleader. Je stoppe à mi-chemin, pas faute d'avoir envie de poser mes mains sur ses joues et de l'embrasser torridement jusqu'à ne plus avoir de souffle. De s'envoyer en l'air jusqu'à ce que l'on ait plus la force de lever le petit doigt, de profiter de son corps jusqu'à ce que ma main s'fatigue à force de caresser ses courbes alléchantes. Force quoi, j'dois admettre que je suis excité. Elle fait exprès, et puis j'chiale pas. J'adore les femmes qui savent ce qu'elles veulent, et puis comme j'veux exactement l'même truc qu'elle, c'pas trop dur de trouver un putain de terrain d'entente, à la fin. Je l'entends me demander d'aller ouvrir la radio. Déjà ? J'croise les bras sur ma poitrine, et puis j'souris « On remercie même pas le type qui vient d'se tuer à vérifier que tout ira bien pour ta bagnole, du moins, jusqu'à samedi prochain? ». Je reste planté là quelques secondes, et puis j'file vers la radio. Y'a du Led Zeppelin qui traîne là, j'suis vachement surpris que l'on est du goût dans le répertoire musical, Greg a tellement des goûts merdiques pour tout le reste. J'ai foutrement envie d'en allumer une autre, une clope, j'veux dire. Pas une fille, parce qu'avec Bianca, j'sais que je vais en avoir plein les bras, et j'remercie le Seigneur dm'avoir fait croisé son putain de chemin!

Quand une cheer dans les douches ose admettre le béguin qu'elle a pour un des joueurs, tout le monde se fout de sa gueule parce qu'on sait tous leur réputation. Il y a toujours trois ou quatre filles pour commenter la prestance sexuelle de X ou Y, et immanquablement, Seeley est un sujet de discussion. J'suis pas sans savoir qu'il s'est déjà tappé plusieurs de mes congénaires, mais ça c'est un truc que je renchéris pas, parce que j'raconte pas mes prouesses sexuelles, encore moins si elles mettent en vedette un type comme Seeley Jenkins-Winston, alias le type de loin le plus baisable de l'équipe de football. Et je dis pas ça parce que mon chemin a souvent croisé le sien dans des endroits plus scandaleux les uns que les autres. I mean it, that's all. Seeley, quoique j'puisse en dire, il pourra bien rester le dernier des crétins, il reste totalement baisable, même plus. Excellant coup, et j'ai pas à me plaindre de ses dons de mécano. D'ailleurs, comme pour se faire pardonner de la tache que j'ai eu à la jambe, il me promet une surprise et j'sais d'avance qu'il me réserve une partie de jambes en l'air assez mémorables. Mais parce que j'veux l'emmerder un peu, j'continue mon manège et j'fais comme si ça m'intéressait pas, ou plutôt comme si j'm'en foutais totalement et éperduement, même si pour être parfaitement honnête avec moi-même, y penser ça m'excite déjà. C'est un peu pour ça d'ailleurs que j'commence mon manège de caresses quand j'fais mine d'étaler l'huile sur moi. Parce que je sais que s'il est grave, il risque de me prendre au mot plus tard, et j'vais me retrouver tachée pour vrai. J'cesse de m'amuser à ses dépends parce que je sais que ça l'allume quand j'fais ça. Il avait intérêt à pas protester ou quoi que ce soit, sinon j'aurais foutu le camp. J'aime pas qu'on m'force, ou les types qui pensent vraiment avoir le dessus sur moi. En fait, pour ceux qui pigent pas, j'suis plus souvent au dessus, parce que j'suis légèrement dominatrice.

J'lui dit d'allumer la radio et il le fait. J'vois dans ses yeux qu'il pense déjà que j'suis prête à écarter les jambes juste pour lui. J'souris à sa stupide idée fausse, mais j'fais mine qu'il a totalement raison, et j'me mords la lèvre quand il me fait remarquer que j'l'ai pas remercié. J'souris méchamment, genre ce sourire de garce que j'lui fais toujours, même s'il sait aussi bien que moi que d'ici vingt minutes, on est dans une position imaginative, et j'gémis son nom à un volume vachement considérable. Ouais, mais pour l'instant, j'continue de faire ma fille qui s'laisse pas avoir si facilement. Parce que j'suis pas le genre à me faire avoir si vite. J'soupire, et j'passe ma main sur mon mollet, et j'la remonte sur mon genou. J'suis toujours nue pieds, j'ai laissé mes stilettos parterre. Le sol est un peu froid, j'ramène mes jambes sous mes fesses, pour me retrouver sur les genoux. J'lui fais pas signe d'approcher, et il sait qu'il a intérêt à se montrer patient parce que sinon j'me casse. Finalement j'me lève, toujours nue pieds, et j'me dirige vers ma bagnole. J'ai laissé mon sac à mains sur le siège arrière, comme toujours, et pendant que j'me penche pour l'extirper, j'm'incline de façon à ce qu'il puisse me mater et profiter du fait que j'ai choisi la même couleur que la bagnole, juste pour l'allumer un peu plus. J'ressors de la voiture, pour pas qu'il se mette en tête de venir tout de suite, parce que j'ai d'autres plans pour lui et moi. J'sors mon chéquier, j'm'installe à nouveau sur le banc pour écrire.

- C'est encore à ton nom le chèque, ou ton boss?

J'le fais un peu chier en lui rappelant qu'il a un boss mais en fait j'sais même pas si ça l'affecte. J'me suis assise en tailleur, et j'suis certaine qu'il peut reluquer sous ma jupe comme ça, mais j'm'en balance. J'signe mon nom, de cette façon si classe et si caractéristique des Valence, et j'me lève finalement, pour aller déposer le chèque dans la poche arrière de son pantalon. Inutile de dire que j'en profite pour tâter un peu ses fesses, parce que mine de rien, c'est ce qui m'excite le plus quand il est en uniforme. J'crois qu'il sait à ce moment là qu'il est vachement près du but, particulièrement quand j'm'approche pour l'embrasser à la commissure des lèvres. J'fais vachement gaffe à pas salir mon petit tailleur qui vaut super cher, et j'recule en lui faisant un sourire, pour aller déboutonner mon petit tailleur, vraiment lentement, pour le déposer sur une table basse. J'reviens vers lui, pour recommencer où j'étais, puis j'glisse juste mes mains sous son t-shirt, puis j'caresse ses muscles qui me font délirer. Ce gars est trop musclé, c'est illogique. J'remonte le t-shirt blanc plein d'huile, mais j'me tache le ventre au passage. Pendant que j'l'aide à débarrasser du vêtement, y'à une de mes chansons préférées de Led Zepplin qui commence. Pourtant j'm'en fous un peu, et j'l'embrasse parce que j'sais bien qu'il attend que ça, parce que moi aussi en fait. J'lui murmure, parce que lui proférer des menaces c'est une habitude chez moi :

- T'as intérêt à pas tacher ma jupe, sinon j'te promets que tu me verras plus mettre les pieds ici.

hj; un million de fois désolé pour le retard, j'ai la hoooooonte

Je sais bien que je fais exactement ce qui lui plait, ou du moins j'représente foutrement bien le genre de truc qui l'allume, Bianca. Le fait qu'cette fille soit inaccessible en public, mais qu'elle s'donne à moi après m'avoir fait vachement chier en m'faisant le coup, chaque fois, d'me fourrer sous les yeux ses manières d'aguicheuses, puis aussitôt d'se couvrir derrière son air innocent. J'sais pas comme elle fait, j'trouve ça déjà salement complexe d'être simplement une putain d'personne, alors jouer sur les deux plans, fuck, je lui lève mon chapeau. Ou autre chose, mais ça, ça regarde personne. Sauf elle, parce qu'elle me donne envie, là, maintenant. Chaque fois que je croise son regard, chaque fois qu'elle débarque avec le claquement de ses stillettos sur le sol du garage, même quand je la croise au bahut, y'a surement une lueur de désir qui s'pointe directement dans mes yeux. Je passe ma main dans le moteur, allant resserrer un boulon, même si c'plus du tout à la bagnole que j'pense, mais aux putain d'caresses qu'elle s'faisait sur ses longues jambes que j'meurs d'envie d'faire glisser mes paumes, aussi sensuellement qu'elle l'a fait un peu plutôt en solo. J'atteins ma cible - ou plutôt celle que j'fais mine de trouver plus intéressante que la bombe anatomique à qui j'fais dos - et puis j'finis le travail en attrapant un linge du bout des doigts, et nettoyant c'que j'viens de tripoter - malheureusement pas elle, la caisse. J'passe la main dans mes cheveux, oubliant que j'y ai encore probablement encore de l'huile. Rien à foutre, c'pas comme si j'étais frais et dispo pour m'présenter à des foutues noces d'toute façon. Non, ça va être la fête, mais loin de la platitude des mariages et des baptêmes. Foutrement différents, c'clair. Me retournant vers Bianca, jl'entends m'crier d'allumer la radio. J'le fais à moitié à contre-coeur, parce que j'sais qu'avec la musique, Valence a tendance à faire tomber plus rapidement ses vêtements, et ça, ça m'plaît. Je me rapproche, lui reprochant d'pas m'dire merci. C'vachement marrant de l'énerver, surtout qu'elle semble jamais vouloir l'montrer que j'lui tombe grave sur les nerfs. J'retourne à mes trucs, parce que c'trop chaud d'la voir remonter ses doigts de son mollet au haut de sa cuisse.

J'essuie mes doigts sur mon chandail, et j'devine qu'elle approche, juste parce que son putain d'parfum sent foutrement bon « Dis Bianca, t'es sûre que t'avait pas prévu d'me rendre visite ? ». Parce que pourtant j'sais qu'une fille comme elle, c'toujours à son avantage. Même le matin, j'suis à peu près sûr qu'elle est foutrement désirable, même au réveil. Levant les yeux au ciel, en regardant simplement d'vant moi, là, fuck, j'me dis que le bon dieu existe. Pour avoir créer des créatures comme Bianca Valence, il doit y avoir un bon Dieu pour les putain d'types comme moi. Mes sourcils s'haussent automatiquement, et j'croise les bras sur mon torse. Fuck, mais c'est qu'elle fait exprès, bordel de merde! J'remonte assez vite le teint hâlé d'ses jambes pour découvrir, d'un simple coup d'oeil, c'qu'elle porte en dessous d'sa micro jupe. Pas besoin d'en parler, y'a mon sourire qu'il fait pour moi, putain. Rouge marasquin, comme les cerises. Comme la bagnole. Gasp. Ça en bouche un coin, même à moi. J'voudrais bien jouer la carte du mec insensible, mais c'pas possible. Pas avec c'que j'ai entre les jambes, et que je suis 1oo% hétérosexuel. Elle s'redresse, et s'retourne. J'recouvre comme j'peux mon sourire, mais il parait à la comissure d'mes lèvres, fuck, j'en suis certain. Putain d'filles, l'contrôle qu'elles peuvent avoir sur nous, ct'incroyable! Surtout Bianca sur moi, parce que c'est complètement irréfléchi. On cède à nos pulsions, on attend rien l'un de l'autre que de prendre son pied raide, et le plus longtemps possible. Dans des positions les plus exigües et inusités, aussi. Elle s'approche d'moi avec son carnet de chèques. Non, mais elle rigole ou quoi ? Je la laisse faire, puis elle fout sa main dans les poches de mon jeans. Arrière. Putain d'Bianca Valence.

J'pars pour ouvrir la bouche, mais fuck, j'les referme aussi tôt. C'est qu'les lèvres de Bianca ont pris les miennes d'assaut, et puis depuis le temps que jl'attendais celle-là, j'me fais pas prier pour approfondir le baiser. Elle m'repousse légèrement, et j'ai surement l'air paumé pendant un quart d'seconde. Mais j'vois vite où elle veut en venir, j'meurs d'envie d'les enlever moi-même, ses vêtements. J'meurs d'envie qu'sa peau s'colle contre la mienne. Je passe la main dans mes cheveux et mon sourire amusé s'fraye un chemin jusqu'au bout de mes lèvres. Ses mains passent sous mon chandail, j'me mords l'intérieur de la lèvre. Damn, je la regarde et puis, y'a c'putain de désir qui monte, monte encore. Ses paumes glissent de mon ventre, toujours plus haut, toujours plus apte à m'rendre complètement cinglé. J'me colle contre elle, d'un pas, c'qui tache son corps dl'huile qui parsème mes vêtements d'travail. Je reluque son ventre plat, sa poitrine, le creux de ses omoplates, ses bras fins et graciles, son air malicieux. J'entends sa voix qui brise le silence, enfin, qui coupe court aux paroles de Led Zeppelin pour élever ses menaces, comme elle en a l'habitude. J'souris, puis j'glisse ma main dans son cou, la remonte légèrement dans ses cheveux, et l'approche d'mon visage, posant mes lèvres sur les siennes. Un court baiser, puis j'lui souffle, sans quitter le nid du gloss fruité qu'elle porte, Valence « J'ai pas l'habitude de faire quoi que ce soit qui t'déplaise, m'semble bien... ». J'approfondis le baiser, j'me colle à elle et j'pose mon autre main sur le bas de son dos, glissant juste le bout des doigts sous l'étoffe, frôlant l'galbe de ses fesses « c'pour ça que tu reviens ici Valence ». J'suis pris dans c'tourbillon de testostérone qui m'englobe tout entier. Faut dire que c'femme-là à absolument tout, mais VRAIMENT tout pour m'faire oublier tout l'reste.